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qui regarde les comptes consulaires, si nombreux et si riches de faits intéressants dans les deux villes, la Cité renonça au patois entre les années 1545 et 1550; mais le Bourg lui resta fidèle jusqu'en 1565.

Comme on le voit, ce serait faire erreur, au moins en ce qui concerne Rodez, que de rapporter à une date unique la substitution de la langue française à la langue d'Oc dans les actes publics et les écritures communales. Ce changement fut l'affaire du temps et s'opéra insensiblement, aussi bien chez les notaires qu'aux secrétariats des hôtels de ville du Bourg et de la Cité ; et ce ne fut, d'après les faits exposés plus haut et abstraction faite des rôles de la taille, qu'à partir de 1565 que la rédaction française l'emporta définitivement sur sa concurrente.