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On lit autour l’inscription suivante :

S’-POR’ET-COVETVS-MON-CONCHEN-AD-CAVSAS
ET LIRAS-CLAVSAS.

« Sceau du prieur et du couvent des moines de Conques pour les causes et les lettres clauses. »


Le champ du sceau sur fond quadrillé est divisé en deux parties par un exergue de forme semi-circulaire contenant deux vers léoniens :

Duc nos quo resides
Inclita virgo Fides.

La partie supérieure est occupée par une sorte de niche avec couvre-chef, dans laquelle est figurée sainte Foy couronnée, tenant dans une main la palme du martyre et dans l’autre un livre. Au-dessous six moines agenouillés, vêtus de la coule monastique, les mains jointes, semblent adresser à sainte Foy l’invocation contenue dans l’exergue. Au milieu d’eux s’élève un palmier avec ses fruits. La pointe du sceau est occupée par une belle fleur de lis ornementée.

Le style des détails architectoniques de la niche et du couvre-chef est celui du XIIIe siècle. Les lettres des inscriptions ont également les caractères de cette époque. On peut, sans crainte de se tromper, attribuer ce sceau au commencement du XIIIe siècle.



SCEAU D’UN ABBÉ DE CANDEIL.

Les auteurs de la Gallia christiana, t. II, p. 250, nous donnent la filiation des monastères cisterciens dans le pays d’Aquitaine.

« Dans le temps du roi Philippe un certain Gérard vint dans l’Aquitaine et fonda sept monastères, dans lesquels il établit la règle et le vêtement de Cîteaux. »

Ces abbayes étaient :