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Les habitants de cette commune s’adonnent à l’agricul- ture et à l’exploitation de leurs terres. Ils élèvent des bestiaux, et cette industrie est la seule à laquelle ils se livrent. Les productions principales sont : le seigle , l’avoine , les pommes de terre, les châtaignes et les pom- mes. Le terrain y est généralement schisteux même dans les vallons.


MARTRIN.

Martrin était une commanderie de l’ordre du Temple , auquel succéda l’ordre de Saint-Jean qui a fini par l’ordre de Malte. On voit encore dans ce village une partie du vieux château où les chevaliers faisaient leur résidence. De la chapelle du château qui aujourd’hui sert d’église paroissiale, on n’a conservé que l’ancien clocher, tour forte et crénelée qui dans l’origine devait faire partie im- portante du château. Le jardin du château est encore appelé jardin du commandeur. Un quartier de la commune porte encore la dénomination des commanderies.

Le commandeur de Martrin avait la seigneurie ou jus- tice haute, moyenne et basse dans sa terre. Cela résulte de plusieurs manuscrits et d’un cahier de reconnaissances dressé par Peuchemin, notaire à Coupiac. Ce document incomplet , trouvé dans les archives de la commune , ne porte point de date , mais il nous a paru remonter aux premières années du XVIIIe siècle. Il relate d’autres recon- naissances de 1634 et contient les déclarations et sou- missions des possesseurs de terres ou fiefs faits à haut et puissant illustrissime seigneur, messire Jean-Paul de Lascarris, castellar, chevalier, bailli, sénéchal de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur de Castel-Sar- rasin, Villedieu, Saint-Félix-de-Sorgues , Martrin et ses dépendances.

La commune de Martrin, dont le territoire correspond à l’ancienne juridiction du commandeur, offre dans son périmètre une délimitation remarquable , marquée par