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des tours sont sphériques et divisées par de jolies nervu- res. L'ornementation des portes et des fenêtres annonce le style du XVIe sièce, et il semblerait qu'à cette époque une grande partie de l'intérieur fut remaniée. On y voit deux beaux escaliers en sp irale et en plusieurs endroits la place d'écussons grattés.

On raconte que le seigneur de Coupiac ayant participé à la révolte du comte d'Armagnac contre l'autorité royale, Louis XI ordonna qu'un quart du château fût abattu en punition de cette félonie.

Le village (castrum) était entouré de forts remparts, et l'on n'y avait accès que par deux grandes portes, dont l'une existe encore au nord. Le seigneur faisait fermer ces portes tous les soirs , en sorte que la nuit nul ne pou- vait entrer ou sortir sans sa permission. Ce privilége sei- gneurial fut l'objet de nombreuses contestations entre le seigneur et les consuls de la communauté, ainsi que cela résulte de plusieurs manuscrits déposés aux archives du château.

Le château de Caystor qui est dans le voisinage de Coupiac, entre ce village et Saint-Sernin, était une dé- pendance de celui de Coupiac. Il n'en reste que quelques vestiges ; le nom seul a survécu , et Caystor n'est plus aujourd'hui qu'un groupe de deux ou trois maisons bâties sur les ruines du château.

Dans le XIIIe siècle , ces deux châteaux appartenaient aux comtes de Rodez. En 1222, il s'éleva une contesta- tion entre le comte et l'évêque de Rodez au sujet de l'hommage de ces deux châteaux, hommage que l'évêque revendiquait. La contestation fut jugée en faveur du comte.

En 1238, le comte de Rodez vend ces deux châteaux à Archambault de Panat, mais en 1276 il est obligé de les reprendre à la suite d'une nouvelle contestation entre lui et l'évêque auquel il en devait alors l'hommage comme les tenant de lui en arrière-fief.

En 1313, la comté de Rodez s'étendait jusqu'à Coupiac et Caystor.