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L’existence du plein cintre dans une portion de l’édi- fice qui date, comme l’indique l’inscription, du XIVe siè- cle , aurait lieu d’étonner si l’on pouvait y voir autre chose qu’une imitation et la pensée d’utiliser les anciens matériaux taillés que l’artiste trouvait sous la main.

On montre encore au bas du village l’ancienne maison de la famille d’Audouls de Roquefère , dont M. le comte Dubosc , décédé depuis quelques années, a été le dernier représentant par son mariage avec l’héritière de cette famille. C’est sur la cheminée de cette maison ou sur les murs intérieurs que nous avons relevé des inscriptions presque effacées, remarquables par leur singularité. Ce sont des adages espagnols ; un seul est en langue latine , il est trop érotique pour être rapporté ; on sait que le latin dans les mots brave l’honnêteté, comme l’a dit excel- lemment Boileau :

No y a fueco II n’y a point de feu

Que mas arda Qui brûle davantage

Que la Iengua Que la langue

Que mal abla. Qui parle mal.

lo contra todos Tous contre moi

Todos contra io. Moi contre tous[1].

Pio morte Plustôt mort

Que mudado. Que changé.

Les armoiries de cette maison sont : de gueules au paon d’argent cantonné d’une étoile d’or.

L’industrie principale des habitants de Combret consiste dans la culture des produits du jardinage. Chaque chef de famille cultive avec soin des semis ou des plants pota- gers, et quand le moment est venu, à la fin du printemps, il va au loin dans les campagnes vendre , à dos de mulet, ses plants d’ognon, de choux, de betterave, de laitue, etc. En échange il rapporte des céréales et des pommes de terre pour l’alimentation de son ménage.

Ceux qui habitent les fermes ont un autre genre d’in- dustrie qui n’est pas sans importance et sans profit, c’est

  1. Le feu environné.