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trouve constamment sur les routes de Béziers, de Mont- pellier et de Marseille dont ils alimentent les boucheries par l'approvisionnement incessant de moutons, de porcs, de boeufs, de vaches et de veaux. Ils achètent ce bétail dans l'Aveyron , dans le Tarn et jusques dans le Limou- sin.

On voyait jusqu'ici passer annuellement à Montfranc plus de 40,000 têtes de bétail dans la direction du bas Languedoc. Il n'en est plus de même aujourd'hui depuis qu'on embarque ces animaux dans les différentes gares des chemins de fer à Albi, Saint-Affrique et ailleurs. Aussi les habitants deviennent-ils plus sédentaires s'occu- pant d'agriculture et d'amendement de leurs terres par le chaulage.

Les productions de cette commune se réduisent au sei- gle , à l'avoine, au sarrasin et aux pommes de terre. Il n'y a dans son étendue ni vignes, ni châtaigneraies, ni arbres fruitiers.

On voit à Montfranc un remarquable massif d'arbres séculaires , essence de hêtres, qui dominent la montagne et abritent le village contre le vent du nord-ouest. On appelle ce bouquet d'arbres qui disparaissent tous les jours La Mathe. C'est tout ce qui reste des vieilles forêts de Lartigue, de La Grifoulade et de Viril.


COMBRET.

Après Roquecezière, dont l'importance historique et l'ancienneté sont attestées par de nombreux documents, il n'existe point dans le canton de Saint-Sernin de village qui puisse être comparé à Combret pour l'importance de la place et la puissante autorité de ses anciens seigneurs qui possédaient la terre de Combret en toute justice, c'est-à-dire haute, moyenne et basse.

Combret n'est plus aujourd'hui qu'un pauvre bourg , remarquable néanmoins par l'aspérité du site et par l'en- semble de ses fortifications, dont quelques-unes encore