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limite s'adaptait aux anciennes divisions territoriales des Aquitaines, si l'on s'en rapporte aux anciennes cartes géographiques et si l'on en juge surtout par la différence des usages des habitants et de leur idiome. Dans le ver- sant du département du Tarn, le langage diffère sensible- ment de celui qui est en vigueur riais le versant de l'Aveyron. Et si nous recherchons l'étymologie du nom Ouradou, principale montagne servant de limite, nous reconnaîtrons que le mot grec ouros dont il dérive se tra- duit par limite , frontière, montagne , etc.

Il est sillonné par un grand nombre de cours d'eau, tri- butaires de l'Océan , coulant de l'est à l'ouest et dont le plus important est le Rance , affluent du Tarn. Cette rivière pénètre dans le canton par la commune de Com- bret et se jette dans le Tarn à l'extrémité de la commune de Plaisance : elle court comme tous nos ruisseaux à tra- vers les schistes quartzeux et argileux de transition.

Le Rance forme les confins des' deux départements, depuis Verdun, sous Balaguier, jusqu'à son embouchure. Il fait partie avec tous ses affluents, avons-nous dit, du bassin de l'Océan , le canton étant uniformément incliné dans cette direction , bien que le bassin de la Méditerra- née ne soit distant que de quelques lieues. Ce sont les montagnes de Lacaune , dominées par le pic de Montalet, qui forment la division des deux bassins et la crête des deux versants. Ce pic remarquable a une altitude de 1,270 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le canton n'a d'autre route départementale que celle de Figeac à Lodève qui le limite au nord depuis Lincou jusqu'au-dessus de Faveyroles. Il est servi par la route nationale n° 99 d'Aix à Montauban, primitivement appelée de Toulouse aux Cévennes, qui fut construite vers le milieu du XVIIIe siècle sous l'administration de M. L'Es- calopier, intendant de la généralité de Montauban, dont le Rouergue faisait alors partie ; il est servi encore par le chemin de grande communication n° 13, de Réquista à Roquecezière, qui fut commencé en avril 1839, en exécu- tion de la loi du 21 mai 1836 sur les chemins vicinaux , et qui n'est pas encore entièrement achevé. Quand le