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les jeunes enfants, on n’y admettra que ceux qui sont véritablement pauvres selon le certificat du sieur curé de la paroisse, et la connaissance certaine qu’en auront les Directeurs, lesquels donneront un billet à chaque enfant qui leur sera présente pour être admis dans les écoles de leur députation. Quand un enfant aura été refusé par un des Directeurs, il ne sera pas reçu par un autre ; mais seulement par délibération du Bureau, après qu’il en aura pris connaissance : le Bureau pourra aussy retrancher des écoles ceux qui ne seront pas de la qualité requise, soit par la pauvreté, soit par l’âge convenable pour profiter dans l’école. Les enfants pourront y rester trois, quatre ou cinq années au plus, afin qu’il puissent ensuite s’employer dans les métiers ou états dont ils seront capables.

XIII. — Tous les revenus desdites écoles, tant en aumônes journalières qu’en rentes annuelles, seront distribués et employés par le Bureau et ses officiers et directeurs en la subsistance des maîtres et à l’assistance des écoliers, pour leur fournir livres, papiers, plumes, encre et autres choses nécessaires à leur instruction ; on assistera pareillement du même revenu les maîtres et maîtresses du Diocèse où il sera nécessaire de tenir des petites écoles, dont les maitres et maitresses seront soumis aux Directeurs et officiers du Bureau.

XIV. — Enfin tous les Directeurs et officiers de Bureau auront un grand zèle pour l’avancement et perfection des écoles, et tâcheront de leur procurer tous les avantages possibles par une charité vigilante et persévérante, ayant toujours en vue la gloire de Dieu et l’exemple de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ pour participer au zèle pour l’instruction des pauvres enfants, afin de les mettre en état de faire leur salut et de gagner leur vie.

Ainsi signé : Jean-Claude, évêque de Poitiers ; ………, vicaire-général ; de Chazeaud, supérieur du petit séminaire ; Branchu, avec paraphe, curé de Notre-Dame de Chandelière, Madelon, trésorier.

En même temps qu’il déterminait ainsi les conditions de l’organisation générale, l’évêque formulait le règlement de détail intérieur, et cette fois encore, tout était minutieusement prévu et déterminé, dans la « Méthode des écoles charitables pour le diocèse de Poitiers, dressé par ordre