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le tibet

grande bataille, aura certainement de grandes conséquences, parce qu’elle ouvre l’entrée de ce royaume des lamas. Elle a commencé la démolition de cette puissance, celle du Boudhisme lui-même ; et le contre-coup s’en fera sentir bientôt dans tous les pays que l’on vient de parcourir, que le Boudhisme avait envahis.

Déjà le gouvernement de Pékin a destitué le Dalaï comme un simple mandarin, parce que ce grand lama, avant de s’enfuir vers la Mongolie, aurait fait attaquer, sans succès d’ailleurs, le résident chinois de Lhassa, pour se venger d’avoir été abandonné par la Chine. Il l’a frappé d’une double déchéance, en lui enlevant en même temps son titre de roi du Tibet et sa dignité de premier Boudha vivant, que le Dalaï prétendait tenir du ciel, et il en a investi le grand lama de Tashi-Lumpo.

En dehors de ces faits qui se rapportent au Boudhisme, les seuls que cette notice doive signaler, il suffira de dire ici que le traité devant intervenir entre l’Angleterre et la Chine, pour régler cette question du Tibet, dont l’importance ne peut être niée, n’a pas encore été signé à la fin de cette année 1904.

Nota. — Le nom de Tibet oriental, donné au pays voisin de Tatsien-lou, peut être discutable : la brièveté de cette notice en explique l’emploi.