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visitées par la Coquille. Quant aux traits physiques des habitants de ces divers archipels, ils sont représentés dans une série de 43 portraits exécutés avec beaucoup de talent, à l’aide de moyens optiques, par M. Lejeune. La ressemblance, d’après le témoignage unanime des officiers de la Coquille, est plus parfaite qu’on ne l’avait jamais obtenue par d’autres méthodes. On doit encore à M. Lejeune 57 dessins de costumes ; 40 petits tableaux ; 83 vues ou paysages ; enfin, 5g dessins représentant des armes, des ustensiles de ménage et divers autres objets. L’auteur de ce riche portefeuille n’avait été embarqué sur la Coquille que comme amateur. Un dessinateur en titre et soldé eût difficilement montré, comme on voit, plus de zèle et d’activité. Personne n’aura de doute sur l’heureux parti qu’on tirera de plusieurs de ces dessins pour orner la relation historique du voyage, quand nous aurons annoncé que M. le général Lejeune veut bien consentir à devenir, dans ce travail, le guide de son neveu. M. Bérard, dont nous avons eu déjà si souvent l’occasion de signaler l’activité, a dessiné avec un succès très-remarquable toutes les espèces de pirogues dont se servent les habitants des nombreux archipels de la mer du Sud. C’est un travail complet en son genre, et qui fournit plus d’une occasion d’admirer à quel point le besoin et une longue expérience suppléent aux connaissances scientifiques.

Conclusion.

L’Académie trouvera, dans les analyses qui précèdent, la preuve que le voyage de Coquille mérite d’occuper un rang distingué parmi les plus brillantes expéditions scienti-