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dans tous les terrains qu’il a parcourus, aura ainsi fourni à ceux qui s’occupent spécialement de la géographie botanique de précieuses données. Les notes dont ses herbiers sont accompagnés, sur l’utilité de certaines espèces de plantes dans l’économie domestique, sur la nature et l’élévation du sol où elles croissent, sur les noms qu’elles portent dans les diverses îles, ne sont pas moins curieuses. Ajoutons que durant son voyage M. Durville avait envoyé au Muséum divers paquets de graines : les espèces qui en proviennent y sont maintenant cultivées. Les objets nombreux recueillis et observés par cet officier étendront notablement le domaine des sciences naturelles, et lui assurent la reconnaissance de tous ceux qui les cultivent.

Relation historique.

Les documents que rapporte l’expédition sur les mœurs et les habitudes des diverses peuplades des Carolines, sur les indigènes de la Nouvelle-Zélaude, sur les habitauts d’Otahiti, si différents aujourd’hui de ceux que Cook et Bougainville y trouvèrent, ont paru pleins d’intérêts. Les vocabulaires des langues de ces îles que M. Duperrey a recueillis sont très-nombreux. On en doit quelques- uns aux propres recherches de nos voyageurs. Le plus grand nombre leur a été communiqué par les missionnaires anglais. Ces vocabulaires exciteront au plus haut degré la curiosité de ceux qui cherchent à retrouver comment la migration des peuples s’est opérée dans la vaste étendue de la mer du Sud. L’on devra à M. Gabert, agent comptable, auquel les langues européennes sont devenues familières, des renseignements curieux sur l’état du commerce et de l’industrie des colonies