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Marées

Les observations de marées, dans la rapide navigation de la Coquille, ont eu pour objet principal la recherche de l’heure de l’établissement des ports. Les journaux de l’expédition renferment tous les éléments de ces déterminations. Sur quelques côtes, M. Duperrey a remarqué qu’il n’y avait qu’une seule marée dans les vingt-quatre heures. Des observations semblables se trouvent consignées dans les ouvrages de plusieurs anciens navigateurs ; peut-être même sont-elles maintenant assez multipliées, pour qu’il soit possible d’arriver à quelque conclusion intéressante sur les causes locales qui modifient aussi notablement le phénomène général. C’est une discussion à laquelle M. Duperrey a l’intention de se livrer.

Pendant l’observation des marées, quand le temps était calme, on faisait régulièrement, à bord de la Coquille, des expériences destinées à déterminer jusqu’à quelle profondeur il serait possible de voir, dans le cas où le fond de la mer aurait une nuance blanche bien prononcée : c’était en quelque sorte une mesure de la transparence de l’eau. L’appareil employé se composait d’une planche de 2 pieds de diamètre, peinte en blanc, et portant un poids attaché de manière qu’en descendant dans le liquide, elle demeurait horizontale. Les résultats, comme on pouvait s’y attendre, ont été très-dissemblables. À Offak, dans l’île Waigiou, par un temps calme et couvert, le 13 septembre, le disque disparut quand il fut descendu de mètres ( pieds). Le lendemain 14, le ciel étant serein, on ne cessa de voir le même