Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à faire remarquer qu’il résulte des observations de ces deux officiers, comparés à celles de Cook et de Vancouver, que la déclinaison, soit à Tahaïti au sud des deux équateurs, soit aux îles Sandwich, par une latitude boréale, est maintenant aussi peu variable que l’inclinaison.

L’expédition maritime de l’Uranie est la première pendant laquelle on ait étudié les oscillations diurnes de l’aiguille aimantée horizontale. Les précieuses observations rapportées par M. Freycinet ont établi d’une manière incontestable, qu’entre les tropiques l’étendue de cette oscillation est sensiblement moindre que dans nos climats. On paraissait pouvoir aussi en déduire que dans l’hémisphère austral, quel que soit le sens de la déclinaison, l’extrémité nord de l’aiguille se meut vers l’est aux mêmes heures où nous la voyons en Europe marcher vers l’ouest. Ce fait, à son tour, amenait à la conséquence qu’entre l’Europe et les régions où M. Freycinet avait observé, il devait se trouver des points dans lesquels la variation serait absolument nulle. Il restait seulement à déterminer si ces points appartenaient à l’équateur magnétique ou à l’équateur terrestre. La seconde supposition ne pouvait guère se concilier avec l’existence à Rawack d’une variation diurne de trois à quatre minutes : car ce port, situé dans les terres des Papous, n’a que de latitude sud. Néanmoins il paraissait désirable, pour dissiper toute incertitude, qu’on observât le phénomène entre les deux équateurs. Tel a été le principal objet de la relâche de M. Duperrey à Payta. Dans cette ville, située au nord de l’équateur magnétique et au sud de l’équateur terrestre, l’extrémité nord de l’aiguille, observée avec un microscope, se mouvait, comme en Europe, de l’orient à l’occident, depuis