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royal Égyptien d’un troisième étalon de coudée égyptienne, qui sera incessamment exposé aux yeux du public. Cet étalon, comme celui de Turin, est un prisme à cinq pans, de bois dur, chargé sur chacune de ses faces de caractères hiéroglyphiques, dont plusieurs lignes, suivant M. Champollion-Figeac, indiquent le nom et les qualités du personnage auquel cet instrument a appartenu : il porte le titre de coudée royale ; il est divisé en doigts, comme les coudées d’Éléphantine et du Musée de Turin, et de même que dans cette dernière, les quinze premières divisions, en allant de droite à gauche, portent sur l’une des faces de la coudée les sous-divisions successives du doigt, savoir : du premier doigt en deux parties, du 2e en 3, du 3e en 4, du 4e en 5, et ainsi de suite jusqu’au 15e qui est divisé en parties ; ainsi, pour le dire en passant, se trouve confirmé le passage de Héron d’Alexandrie, qui, dans l’exposition des mesures égyptiennes usitées antérieurement au temps où il écrivait, avance que le doigt de la coudée se divisait encore en parties plus petites.

J’ai mesure moi-même, avec autant de précision qu’il m’a été possible, la longueur de la coudée septennaire de notre musée égyptien, et je l’ai trouvée de millimètres, longueur qui, à millimètres près, est identique avec celle des coudées d’Éléphantine et de Turin.

Au surplus, les divisions sont sensiblement égales, et l’on y distingue clairement les 16e de doigt équivalents à

Mais ce qu’il est bien important de remarquer, c’est qu’au milieu de cette coudée et sur la même face qui porte son titre de coudée royale, on a gravé un pied d’ibis, caractère