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à l’Ascension, c’est parce que, dans son mouvement de translation, l’équateur magnétique, qui s’éloigne sensiblement de la première de ces îles, s’approche, au contraire, de la seconde, qu’elle finira même par atteindre en peu d’années. Le méridien magnétique du Cap prolongé vers le nord, passe à une petite distance d’un des noeuds vers l’ouest : dès-lors l’inclinaison y doit augmenter rapidement, et c’est aussi ce que montrent les observations de Cook, de Bayly, de King, de Vancouver et de M. Freycinet. À l’île de Tahiti, Bayly, Wales et Cook trouvèrent, en 1773, 1774 et 1777, une inclinaison de l’aiguille d’environ M. Duperrey déduit de ses mesures le changement annuel est donc presque insensible : mais aussi le méridien magnétique de Tahiti rencontre la ligne sans inclinaison très-près de son maximum de latitude, c’est-à-dire, dans un point où cette courbe est presque parallèle au méridien terrestre. Le rapide changement d’inclinaison à la Conception du Chili, déduit de la comparaison des mesures de Malaspina et de M. Duperrey ; la petitesse, au contraire, de ce mouvement aux îles Sandwich, qui paraît résulter des observations de Bayly, de Cook, de Vancouver et de M. Freycinet, n’offrent pas nue confirmation moins frappante de la règle.

Si une discussion exacte des observations de l’aiguille horizontale montrait, comme cela paraît être au premier aperçu, qu’en chaque lieu les changements de déclinaison peuvent aussi se rattacher à la position de l’équateur magnétique, l’étude du mouvement de cette courbe acquerrait une nouvelle importance. C’est une recherche dont MM. Freycinet et Duperrey possèdent tous les éléments, et qui nous paraît digne de fixer leur attention. La commission se borne ici