Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/849

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La première description de cette coudée est due à M. Jomard, qui l’a publiée dans le Journal des Savants, du mois de novembre 1822 ; c’est une règle de bois dur de Méroë de lignes d’épaisseur, travaillée avec soin, et couverte d’hiéroglyphes, dont on ne voit cependant représentés sur le dessin joint au Mémoire de M. Jomard, que ceux qui servent de caractères numériques. ļ Au surplus, ce qui nous importe de signaler ici, c’est la division de cette unité de mesure en parties, qui sont évidemment autant de doigts.

Voilà donc un second étalon d’une coudée de sept palmes qui confirme l’authenticité de celle d’Éléphantine.

Quant à la longueur absolue de ce deuxième étalon, M. Jomard lui donne millimètres : il serait donc plus court de millimètres que notre coudée nilométrique.

Mais l’Académie de Turin ayant, chargé, en 1824, deux de ses membres, MM. les professeurs Plana et Bidone, de mesurer exactement cet étalon, ils l’ont trouvé de millimètres 521/1000. On voit d’ailleurs par leur rapport, inséré dans le 30e volume des Mémoires de Turin, publié l’année dernière, que les précautions les plus minutieuses ont été prises pour assurer l’exactitude de cette opération.

On voit aussi que son résultat coïncide tout-à-fait avec celui auquel Newton parvint, en concluant la longueur de l’ancienne coudée d’Égypte, des dimensions de la chambre sépulcrale de la grande pyramide. Suivant son évaluation, exprimée en mesures françaises, la longueur de cette ancienne coudée serait en effet de 5/10.

Depuis la publication du rapport de MM. Plana et Bidone, M. le chevalier Drovetti vient encore d’enrichir notre Musée