métal qui plongent dans les branches du tube. Le changement de sens du courant est assez fréquent, en raison de la réaction des premiers produits sur le liquide au milieu duquel ils ont été formés.
La lumière paraît exercer une influence sur les modifications que peuvent éprouver les combinaisons formées par l’électrochimie. Parmi les observations que j’ai faites à cet égard, je me borne à citer celle qui suit, comme étant décisive : j’ai mis dans un tube, du deutoxide de cuivre, une dissolution saturée d’hydrochlorate du même métal et une lame de cuivre, et le tube a été ensuite fermé hermétiquement ; peu à peu la dissolution s’est décolorée, il s’est formé sur la lame de cuivre des cristaux de protochlorure de cuivre ; les cristaux de la face, tournés du côté de la lumière, se sont recouverts de filaments capillaires de protoxide de cuivre, tandis que les cristaux situés sur la face opposé ne présentaient pas le mème effet. Ainsi la lumière a décidé, dans ce cas-ci, la production du protoxide de cuivre. L’appareil fonctionnait depuis huit mois quand je me suis aperçu du phénomène que je viens de rapporter. Pour être assuré de son exactitude, j’ai monté un autre appareil de suite, et le résultat a été le même. Si l’on rapproche cet effet de celui dont j’ai parlé dans le paragraphe précédent, on verra qu’il faut que la face de la lame de cuivre, tournée du côté de la lumière, soit devenue, par l’action de cette même lumière, le pôle négatif d’une pile, tandis que celle qui lui est opposée soit le pôle positif ; or, comme une lame de métal qui plonge dans deux dissolutions d’un même sel, à différents degrés de saturation, détermine un courant électrique, n’est-il pas permis de supposer, par suite du même principe, que la même lame placée par une de ses faces,