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stitue une lame de cuivre à la lame d’argent, et que le tube soit fermé hermétiquement, la réaction électrique ne tarde pas à déterminer le jeu des affinités, l’acide hydro-chlorique est décomposé, et il y a dégagement d’hydrogène carboné, qui brise le tube ; après six mois, un an d’expérience, la lame se recouvre de beaux cristaux tétraèdres de proto-chlorure de cuivre, qui, avec le contact de l’air ou de l’eau, se changent en deuto-chlorure ; mais si l’on continue l’expérience sans le contact de l’air, la liqueur change de couleur, devient brune-claire, ensuite foncée, et les cristaux ne sont plus visibles. Le carbone est fortement attaqué, et détermine une combinaison que je n’ai pas encore analysée. Les cristaux, qui ont souvent millimètres de côté, sont d’une grande limpidité.

Ces deux exemples suffisent pour montrer quel parti : on peut tirer du carbone dans les phénomènes électro-chimiques, pour provoquer certaines combinaisons. Son action sur l’hydrogène est telle que je ne doute pas qu’on ne s’en serve avec avantage dans l’électro-chimie organique.

§ III.
Des doubles chlorures, doubles iodures, doubles bromures, doubles sulfures, doubles cyanures.

M. Bonsdorff est le premier chimiste qui se soit occupé de recherches sur la combinaison de certains chlorures (Ann de Chim. et de Phys., t. xxxiv, p. 142), en employant les moyens ordinaires de la chimie. Il a trouvé que le deuto-chlorure de mercure forme des combinaisons neutres avec les chlorures des métaux qui sont regardés comme électro-