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recherches expérimentales sur l’électro-chimie. Je multipliai les appareils et les expériences pour démontrer que dans toutes les actions chimiques il se produit des phénomènes électriques qui sont inverses de ceux que M. Davy avait cru reconnaitre dans le contact des acides et des alcalis ou des métaux, quand il n’est pas suivi d’une combinaison, c’est-à-dire que l’acide pendant qu’il se combine avec l’alcali prend l’électricité positive, et lui donne l’électricité contraire (Ann de Chim. et de Phys., t. xxiii, p. 252). J’étudiai successivement l’action des acides sur les métaux, d’abord avec le galvanomètre, ensuite avec le condensateur ; enfin, je mis tous mes soins à vérifier l’exactitude du fait général dont je viens de parler (Ann. de Chim. et de Phys., t. xxiii, p. 192; t. xxiv, p. 337; t. xxv, p. 405; t. xxvi, p. 176; t. xxvii, p. 5; t. xxvii, p. 19).

MM. De Larive, Nobili et Marianini ont contribué ensuite, par leurs découvertes, à faire faire des pas importants à la science électro-chimique. M. De Larive, dans deux Mémoires intéressants, a cherché à établir le principe adopté par M. Wollaston, que le contact des métaux ne produit d’effets électriques qu’autant qu’il y a action chimique. Dans le premier, il montre que l’on peut varier les effets électriques dans un même couple voltaïque, en employant successivement divers conducteurs liquides, et tire la conséquence suivante des faits qu’il a observés : Quand un métal est attaqué par un agent chimique, soit liquide, soit gazeux, la surface attaquée acquiert une électricité positive, qui se répand dans le gaz ou le liquide environnant. Le fluidhe négatif, chassé de la surface attaquée, tend à sortir du métal par tous les conducteurs qui lui sont