Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/797

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MÉMOIRE
Sur l’électro-chimie et l’emploi de l’électricité pour
opérer des combinaisons.
Par M. BECQUEREL.
(Lu à l’Académie des Sciences, le 23 février 1829.)
INTRODUCTION.

Lenveloppe de notre globe, depuis sa surface jusqu’à la plus grande profondeur où l’homme soit parvenu, se compose de quatre formations distinctes. Chacune d’elles a été étudiée séparément sous le rapport des minéraux et des débris des êtres organisés qu’elle renferme. L’ensemble des faits observés constitue la géognosie.

Les substances minérales renfermées dans les grandes masses ont cristallisé au moment même où celles-ci étaient en liquéfaction ; elles sont par conséquent d’une époque contemporaine, et l’on ne peut rien savoir sur les causes qui les ont produites ; mais ces mêmes substances ont pu être remaniées par les eaux, puis déposées dans des cavités, des filons, à côté de substances métalliques qui ont dû exercer sur elles des actions quelconques, d’où sont résultés de nouveaux composés. Le physicien peut donc ajouter des notions