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souvent susceptible d’une division mécanique suivant des directions parallèles à ses plans diagonaux ; or, ces plans se coupant perpendiculairement deux à deux, l’intersection de chacun de ces couples avec les faces losanges du cristal, forme la grande et la petite diagonale de chacune d’elles, de sorte que, si l’on imagine un plan qui tourne autour de la grande diagonale, il devra toujours rester normal au joint surnuméraire qui passe par la petite. Il résulte de là que, si l’on taille une série de lames autour de cette même ligne, leur structure, considérée dans le sens de leur plan, sera différente suivant deux directions perpendiculaires entre elles ; d’où la production des lignes nodales croisées à angle droit comme pour les lames taillées autour de l’un des axes d’élasticité, dans les corps où ces axes sont rectangulaires. Il semblerait donc qu’on pourrait conclure de cette observation que le cristal de roche possède, comme la chaux carbonatée, des plans surnuméraires de clivage dirigés parallèlement aux plans diagonaux de son rhomboèdre primitif, et que c’est à l’existence de ces joints surnuméraires qu’il faut attribuer les principales particularités de l’état élastique de cette substance.

La seule différence saillante qu’il paraisse y avoir entre la structure de la chaux carbonatée et celle du quartz consiste en ce que, dans la première de ces substances, la petite diagonale du rhomboèdre est l’axe de moindre élasticité, tandis qu’elle est celui de plus grande élasticité dans la seconde. Pour se convaincre de l’exactitude de cette assertion, il suffit de tailler, dans un rhomboèdre de chaux carbonatée, une lame prise parallèlement à l’une de ses faces naturelles, et d’examiner la disposition de ses deux systèmes nodaux, dont