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nomène, dans la marche des sons particulièrement, ne pourra déterminer définitivement l’état élastique de cette substance que par une méthode analogue à celle que j’ai employée plus haut pour le bois, c’est-à-dire, en comparant entre eux les nombres de vibrations d’une série de petites verges de mêmes dimensions, et taillées suivant les diverses directions pour lesquelles les expériences précédentes paraissent indiquer que l’élasticité diffère le plus. Sans rien préjuger sur les résultats auxquels ces nouvelles recherches pourront nous conduire, on peut, dès à présent, prévoir qu’il doit y avoir une grande différence entre le plus grand et le plus petit degré d’élasticité dans le cristal de roche, puisque, parmi les diverses lames de hêtre, substance où ces deux extrêmes sont comme un est à seize, il n’en est aucune dont les sons laissent entre eux un intervalle de plus d’une tierce majeure, tandis que, parmi les lames de cristal, il en est dont les deux sons sont à la quinte l’un de l’autre.

Comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, la chaux carbonatée transparente et la chaux carbonatée ferrifère paraissent jouir de propriétés élastiques qui sont, en général, analogues à celles du cristal de roche ; on y reconnaît de même trois systèmes de lignes principales d’élasticité, qui paraissent tout-à-fait semblables entre eux ; mais l’extrême facilité avec laquelle la chaux carbonatée se laisse cliver, permet d’y découvrir une particularité qu’on ne peut pas apercevoir dans le cristal de roche, et qui pourra montrer à quoi tient que les lames taillées autour de l’une des arêtes de la base de l’hexaèdre, présentent toutes un système nodal composé de deux lignes croisées rectangulairement.

Comme on sait, le rhomboèdre de la chaux carbonatée est