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lèlement aux faces naturelles de l’hexaèdre jouissent exactement des mêmes propriétés, et ces propriétés sont très-différentes de celles des lames également parallèles à l’axe, mais qui sont normales à deux faces de l’hexaèdre. De mème encore, les lames parallèles aux faces clivables de la pyramide font entendre les mêmes sons et produisent les mêmes figures acoustiques ; tandis que les lames parallèles aux trois autres faces présentent des figures différentes de celles des lames précédentes. Il semblerait donc résulter, de cette identité de phénomènes pour trois positions distinctes, qu’il y a dans le cristal de roche trois systèmes d’axes ou de lignes principales d’élasticité.

Mais, dans cette manière de voir, quelles seraient pour chaque système les directions mêmes de ces axes ? C’est ce que l’on peut, jusqu’à un certain point, déterminer en comparant les phénomènes que nous avons observés dans le cristal de roche, avec ceux que le bois nous a présentés. En effet, toutes les lames taillées autour de l’une des arêtes qui résultent de la rencontre d’une face de la pyramide avec la face adjacente de l’hexaèdre, produisant un système nodal composé de deux lignes qui se coupent rectangulairement, dont l’une correspond toujours à l’arête même dont il s’agit, et les transformations des lignes acoustiques y étant tout-à-fait analogues à celles d’une série de lames taillées autour de l’axe intermédiaire dans le bois, il suit de là que cette arête, qui n’est rien autre chose que la grande diagonale du rhomboèdre primitif, doit être regardée comme l’axe intermédiaire d’élasticité. Ensuite, comme le maximum de redressement et d’écartement des branches de l’hyperbole nodale a lieu dans la lame no 11, fig. 3 bis, parallèle à la face