Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/682

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

courbes, leurs sommets sont si voisins l’un de l’autre qu’ils paraissent se confondre. Le cristal de roche étant un cristal à un axe, par rapport à la lumière, il était naturel de présumer que l’élasticité serait égale dans tous les sens du plan de la lame dont il s’agit, et que, par conséquent, cette lame ne pourrait affecter qu’un seul mode de division, jouissant de la propriété de se placer dans une direction quelconque ; mais il n’en est pas ainsi, même dans les lames taillées avec un soin extrême, et qui, par leurs propriétés optiques, paraissent sensiblement perpendiculaires à l’axe. Néanmoins, l’intervalle qu’on observe entre les sons des deux systèmes étant toujours très-petit, et n’étant pas constant dans des cristaux différents, il paraît plus naturel d’attribuer cette différence d’élasticité à une irrégularité de structure, que de supposer qu’elle dépende d’un arrangement déterminé et régulier, d’autant plus que dans les cristaux très-volumineux, comme ceux que j’ai employés, il est bien rare qu’on ne rencontre pas des irrégularités de structure assez notables, même pour qu’on les reconnaisse à l’œil nu.

La lame no 2, inclinée de sur l’axe, présente déjà une différence dans la disposition de ces deux systèmes de lignes nodales ; l’un des deux se transforme en deux branches d’hyperbole qui se redressent encore plus dans la lame no 3 inclinée de sur l’axe, et qui ensuite se rapprochent de nouveau, et deviennent deux lignes droites qui se coupent à angle droit dans la lame no 4, inclinée d’environ sur l’axe, et qui par conséquent se trouve, à très-peu près, perpendiculaire à la face de la pyramide, fig. 1 ; l’inclinaison des faces de la pyramide sur celles de l’hexaèdre étant de