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transforment en deux lignes droites qui se coupent rectangulairement, après quoi elles se séparent de nouveau ; mais leur désunion s’opère dans un sens perpendiculaire à celui de leur réunion. Les sons du système hyperbolique suivent à peu près la même marche que ceux du système des lignes croisées, c’est-à-dire qu’ils s’élèvent d’autant plus que les lames approchent plus d’être parallèles à l’axe de plus grande élasticité ; mais ce qui mérite d’être remarqué, c’est que la lame no 3, pour laquelle l’élasticité dans les deux sens est la même, est celle dont les deux sons laissent entre eux le plus grand intervalle : ceci tient évidemment à ce que l’élasticité dans les deux sens est très-différente de celle qui existe suivant les autres directions de la lame.

Enfin il est à remarquer que, dans les quatre premières lames, le son du système nodal hyperbolique est plus aigu que celui du système des lignes croisées, et que c’est le contraire pour la lame no 6, ce qui fait qu’il doit nécessairement avoir entre le no 4 et le no 6 une lame dont les sons doivent être égaux ; ce qui, dans le cas.actuel, a lieu pour le no 5, quoique ses deux modes de division different beaucoup entre eux. Cette lame offre encore ceci de remarquable, que ses deux modes de division peuvent se transformer graduellement l’un dans l’autre par le changement de position du lieu de l’ébranlement, de sorte que les deux points et devenant deux centres nodaux, elle se trouve, sous tous les rapports, dans les conditions indiquées par la fig. 4[1].

  1. Les lames de bois qui sont taillées suivant cette inclinaison jouissant de propriétés toutes particulières, il serait extrêmement curieux d’en construire des tables de violon et de voir quelle influence elles pourraient