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d’élasticité. Ensuite j’indiquerai les divers degrés d’inclinaison des lames de chaque série, sur un plan normal à la ligne autour de laquelle elles seront taillées ; la position et le contour de ce plan étant d’ailleurs rapportés aux faces naturelles du cube.

Mais, avant de commencer à décrire les phénomènes que présente chacune de ces séries, il est indispensable de chercher à déterminer le rapport de la résistance à la flexion, dans le bois, suivant la direction même des trois axes d’élasticité ; c’est ce que l’on peut faire facilement au moyen des vibrations, en taillant trois petites verges prismatiques carrées, de mêmes dimensions, suivant les trois sens que nous venons d’indiquer ; car on pourra découvrir le degré de leur élasticité par la comparaison des nombres de vibrations qu’elles exécuteront, pour un même mode de division, en sachant d’ailleurs que, lors du mouvement transversal, les nombres des vibrations sont comme les racines carrées de la résistance à la flexion, ou, ce qui est la même chose, que la résistance à la flexion est comme le carré du nombre des oscillations.

La figure 6me présente les résultats d’une expérience de cette espèce qui a été faite sur le même morceau de hêtre dans lequel j’ai taillé toutes les lames dont je vais parler plus bas. Dans cette figure, pour fixer les idées, j’ai donné à ces verges des directions parallèles aux arêtes du cube fig. 5, et j’ai supposé que les faces des verges étaient parallèles à celles du cube. Il est à remarquer que chaque verge peut faire entendre deux sons pour un même mode de division, selon que l’ébranlement a lieu suivant ou mais, lorsqu’elles sont très- minces, la différence qui existe entre eux est assez légère pour qu’on puisse la négli-