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tions, les unes sont susceptibles du mode de division composé de deux lignes qui se croisent rectangulairement, tandis que les autres ne présentent que deux systèmes de courbes hyperboliques. Dans l’un et l’autre cas, les sons des deux systèmes peuvent différer beaucoup ; il peut, par exemple, y avoir entre eux un intervalle de plus d’une quinte.

Pour arriver à découvrir les lois expérimentales de ce genre de phénomènes, il faudrait donc pouvoir les étudier, d’abord dans les cas les plus simples ; par exemple, sur des corps dont l’état élastique, connu à l’avance, ne serait différent que suivant deux sens, comme cela aurait lieu dans un corps qu’on composerait en plaçant les unes sur les autres des lames planes formées de deux substances hétérogènes, de manière que toutes les lames impaires fussent d’une même substance et toutes les lames paires d’une autre, l’élasticité étant d’ailleurs la même dans tous les sens du plan de chacune d’elles. Mais cette condition m’a paru difficile à atteindre, puisque jusqu’ici je n’ai trouvé aucun corps dont l’élasticité fût la même dans toutes les directions.

La structure la plus simple, après la précédente, serait celle d’un corps composé de couches cylindriques et concentriques dont la nature serait alternativement différente pour des couches voisines, comme cela a lieu à peu près dans une branche d’arbre exempte de noeud’s. En effet, l’élasticité devrait être sensiblement la même dans tous les sens du plan d’une lame taillée perpendiculairement à l’axe du cylindre, et elle devrait différer beaucoup de celle qu’on observerait dans le sens de l’axe. En conséquence nous commencerons par examiner ce premier cas, après quoi nous passerons à celui ou l’élasticité serait différente suivant trois sens per-