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laires, dont toutes les diamétrales ne jouissent pas d’une élasticité ou d’une cohésion uniforme.

Il résulte donc de ce qui précède, qu’en formant, avec diverses substances, des lames circulaires bien égales d’épaisseur, on pourra, par la position fixe ou indéterminée d’une figure acoustique composée de lignes nodales diamétrales, reconnaître si les propriétés de la substance dont il s’agit sont les mêmes dans toutes les directions. En appliquant ce mode d’exploration à un très-grand nombre de lames formées de diverses substances cristallisées régulièrement ou confusément, comme les métaux, le verre le soufre, le cristal de roche, la chaux carbonatée, la chaux sulfatée, le plâtre, etc., on trouve constamment que la figure acoustique, formée de deux lignes croisées rectangulairement, ne peut s’y établir que dans une seule position ; et qu’il y a une seconde position pour laquelle on obtient deux lignes courbes hyperboliques qui s’accompagnent, selon les divers cas, d’un son qui diffère plus ou moins de celui qui se produit à l’occasion des lignes croisées. L’on rencontre aussi des lames qui ne sont jamais susceptibles d’affecter le mode de division formé de deux lignes droites, et qui ne présentent que deux systèmes de courbes hyperboliques quelquefois semblables, mais donnant cependant des sons différens. En un mot, jusqu’à présent je n’ai trouvé aucun corps pour lequel une même figure nodale pût se placer dans toutes les directions ; ce qui semble indiquer qu’il est très-peu de substances solides qui jouissent des mêmes propriétés dans tous les sens. Mais ce qui paraît encore plus extraordinaire, c’est que, si l’on taille dans un même corps, par exemple dans une masse de métal, des lames prises suivant différentes direc-