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velles, néanmoins on peut dire que la partie de la physique qui traite de l’arrangement des particules des corps et des propriétés qui en résultent, telles que l’élasticité, la dureté, la fragilité, la malléabilité, etc., est encore dans l’enfance.

Les travaux de Chladni sur les modes de vibrations des lames de verre ou de métal, et les recherches que j’ai publiées sur le même sujet, surtout celles qui se rapportent aux modes de division des disques de substance fibreuse, comme le bois, permettaient de soupçonner qu’on parviendrait, par ce moyen, à acquérir des notions nouvelles sur la distribution de l’élasticité dans les corps solides ; mais on ne voyait pas nettement par quel procédé l’on pourrait arriver à ce résultat, quoique la marche qu’il fallait suivre fût d’une grande simplicité.

Toutefois, si ce mode d’expérience, dont nous allons donner la description, est simple en lui-même, il ne laisse pas cependant de s’environner d’une foule de difficultés de détail qui ne pourront être levées qu’après de nombreuses tentatives, et qui, je l’espère, serviront d’excuse à l’imperfection de ces recherches, que je ne donne d’ailleurs que comme les premiers rudiments d’un travail plus étendu.

§ Ier.
Exposé des moyens d’exploration employés dans ces recherches.

Les lames circulaires qui produisent des vibrations normales sont susceptibles de plusieurs modes de division ; tantôt elles se partagent en un plus ou moins grand nombre de secteurs égaux, toujours en nombre pair, qui exécutent