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et égale à dans tous les tirages. Mais on peut aussi s’en assurer, en observant que cette valeur ne peut être qu’une fonction linéaire de etc., symétrique à l’égard de ces quantités ; on peut donc la représenter par étant un coefficient indépendant de etc. ; dans le cas où ces quantités sont égales entre elles, on aura donc et comme alors on doit avoir il faut que le produit soit l’unité ; d’où il résulte quels que soient etc.

Ainsi, lorsque la proportion des boules blanches et noires sera donnée pour chaque urne en particulier, on calculera, par les formules des nos 6 et 8, la probabilité que le nombre des arrivées d’une boule blanche n’excédera pas un nombre donné, ou sera compris entre des limites données, en mettant, dans ces formules, à la place de la moyenne de ses valeurs relatives à toutes les urnes. Réciproquement, si cette proportion est inconnue, et que la probabilité soit susceptible de toutes les valeurs possibles pour chacune des urnes, les limites (b) du no  14 et leur probabilité répondront à la moyenne des valeurs inconnues de pour toutes les urnes, et les formules du no 16 feront connaître les limites des arrivées de et leur probabilité, quand les tirages auront lieu dans le même système d’urnes, ou dans un autre système pour lequel la moyenne des valeurs de soit supposée la même que pour le premier.

C’est à ce cas des urnes différentes qu’il faut assimiler les questions relatives aux naissances des filles et des garçons. L’événement sera la naissance d’un garçon dont la probabilité est susceptible de toutes les valeurs possibles depuis zéro jusqu’à l’unité. Quand on considère les naissances des