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que les naissances des filles ont surpassé celles des garçons.

Relativement aux enfants naturels, leur nombre s’est élevé à près de sept cent mille pour la France entière pendant les dix années que nous considérons ; et dans ce nombre, le rapport des naissances masculines aux naissances féminines a été 1,0484. La fraction 0,0172 dont cette quantité s’écarte du rapport général 1,0656, n’est pas assez petite, et les nombres employés sont trop grands, pour qu’on puisse attribuer cette différence au hasard ; et quelque singulier que cela paraisse, on est fondé à croire qu’il existe, à l’égard des enfants naturels, une cause quelconque qui diminue la prépondérance des naissances des garçons sur celles des filles.

Cette influence se fait même sentir sur les naissances annuelles, ainsi qu’on peut s’en assurer en calculant pour chacune des dix années comprises depuis 1817 jusqu’à 1826, le rapport des naissances des deux sexes, défalcation faite des enfants naturels. On trouve alors :

pour 1817
1,0743,
1818
1,0644,
1819
1,0650,
1820
1,0656,
1821
1,0699,
1822
1,0628,
1823
1,0629,
1824
1,0680,
1825
1,0727,
1826
1,0659.
––––––––––
Moyenne
1,0671.