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formules pourront s’écrire ainsi :

et comme elles sont linéaires entre les inconnues elles formeront autant d’équations de condition qu’on aura de valeurs de et ensuite on traitera ces équations par la méthode des moindres carrés, afin d’obtenir les valeurs les plus probables de et c’est-à-dire des corrections de et enfin l’on introduira ces valeurs dans ces mêmes équations pour avoir les différences correspondantes, lesquelles feront connaître, par leur grandeur, si elles proviennent d’une cause perturbatrice agissant sur le fil-à-plomb, ou si elles sont simplement dues aux erreurs d’observation[1].

Jusqu’à présent l’on n’a guère employé à la recherche de l’aplatissement que les mesures prises dans le sens des méridiens, et souvent même on s’est borné à ne comparer entre eux que les valeurs des degrés qui, en allant de l’équateur aux pôles, croissent dans l’ellipse à très-peu près comme les carrés des sinus de leurs latitudes. C’est d’après ce prinl’illustre cipe, et par une analyse qui lui est propre, que auteur de la Mécanique céleste a résolu la question dont

  1. Laplace s’est, le premier, occupé de cette question dans le second volume de la Mécanique céleste, p. 126; mais ce grand géomètre n’y considère que les valeurs des degrés de méridiens mesurés sous différentes latitudes. Le moyen proposé ci-dessus me paraît à la fois très-général et très-simple.