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On voit par là qu’à la rigueur trois étoiles suffisent pour déterminer la déviation de l’axe optique normal et l’inclinaison ou l’erreur de l’axe optique apparent ; en sorte que si celui-ci est toujours dirigé exactement sur la mire avant les observations, comme le suppose M. Biot, sera l’azimut ou la déviation même de cette mire. Si au contraire on a soin, comme le conseille Delambre, d’établir une parfaite coïncidence entre l’axe optique normal, l’axe optique apparent et la mire, à l’origine des observations, l’erreur y sera nulle, et le petit angle sera la déviation de la mire. Les formules de ce célèbre astronome satisfont donc à tous les cas possibles, et je ne sache pas que personne ait, jusqu’à présent, rien ajouté d’essentiel à sa méthode.

Le premier terme de l’équation (2) sera déterminé d’autant plus exactement que sera mieux connu. Or la bonté des catalogues actuels ne laisse aucun doute sur la valeur de la différence des ascensions droites d’un grand nombre d’étoiles, et si l’intervalle des passages à la lunette est fort court, il sera exempt de l’irrégularité de la pendule et des variations atmosphériques : on n’aura donc à craindre que l’erreur commise sur en évaluant l’instant précis où l’étoile traverse le fil central ; erreur qui peut être détruite ou doublée au second passage. En la supposant de de temps ou de en arc, l’erreur correspondante de l’azimut sera évidemment

pour deux étoiles observées à leur passage supérieur ; ou