prix des mêmes objets, tirés des pays étrangers, se trouve balancée, jusqu’à un certain point, par les droits de douanes, auxquels ces derniers sont soumis, à leur entrée en France ; c’est ce qu’indiquent les tableaux insérés dans notre Mémoire sur les métaux.
Les droits de douanes sont en général établis de manière que l’industrie française soit convenablement protégée contre l’industrie étrangère, mais qu’en même temps, la première ne s’endorme pas à l’abri d’un rempart que la seconde pourrait alors franchir. Si d’un côté, il importe que ces droits soient maintenus, parce que de leur existence dépend celle d’un grand nombre d’établissements français, de l’autre, il est à désirer, dans l’intérêt des consommateurs, qu’il devienne possible de modérer ces mêmes droits, sans inconvénient pour l’industrie métallurgique ; mais aujourd’hui, l’amélioration de cette industrie dépend moins de nouveaux progrès à faire dans les arts qui s’y rapportent, que de certaines circonstances qui, loin d’être en son pouvoir, la maîtrisent impérieusement : tels sont les prix des combustibles, de la main-d’œuvre et des transports.
Il pourra donc s’écouler bien du temps encore, avant qu’il soit possible de supprimer, sans inconvénient, ou même de modérer les droits de douanes, qui s’opposent à l’entrée des métaux étrangers. En effet, chez plusieurs nations industrieuses, les métaux sont obtenus, ou élaborés, à beaucoup meilleur marché qu’ils ne le peuvent l’être en France. Cet avantage, pour les peuples étrangers, résulte de ce que chez eux le prix des combustibles est moindre qu’en France, les moyens de communication sont plus faciles et moins dispendieux, en même temps que la main-d’ouvre est moins coû-