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Depuis l’Exposition de 1823, l’industrie métallurgique a fait, en France, des progrès incontestables : d’anciens établissements ont été améliorés ; de nouveaux procédés sont introduits avec succès dans les ateliers ; plusieurs départements ont vu s’élever un grand nombre de nouvelles fabriques.

Les progrès de l’industrie métallurgique sont en général plus grands à l’égard des métaux ouvrés, qu’à l’égard des métaux bruts ; cependant, parmi ces derniers, la fabrication du fer a pris, en France, un heureux développement, qui depuis long-temps était désiré ; ce métal est sans contredit celui dont la production donne lieu au travail le plus actif, celui qui reçoit de l’industrie manufacturière les plus grands accroissements de valeur.

La qualité des produits, soit bruts, soit ouvrés, a reçu d’importantes améliorations ; la quantité s’en est tellement accrue, qu’aujourd’hui l’on craint moins de voir les produits manquer aux consommateurs, que de voir les consommateurs manquer aux produits. Cette situation étant commune à la France et à plusieurs autres pays, on peut espérer qu’elle deviendra un nouveau gage du maintien de la paix, dont tous les peuples industrieux sentiront de plus en plus le besoin.

Le prix des métaux, soit bruts, soit ouvrés, a diminué dans plusieurs genres de fabrication ; cependant, presque tous les produits métalliques se vendent encore plus cher en France, que dans les pays étrangers : c’est une vérité qu’il faut avoir le courage de reconnaître ; car, ce ne serait pas encourager dignement l’industrie, que de la flatter en lui dissimulant sa véritable position.

La différence, quelquefois considérable, qui existe entre le prix des produits métalliques, achetés en France, et le