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2o Comparativement à la quantité totale de fer en barres, qui est obtenue dans les forges de la France (1.480.080 quintaux métriques, valant 79.101.520 fr.), la quantité des produits fabriqués, dans les sortes sus-énoncées de marchandises, est, sauf les déchets de fabrication, les 0,40 de la première quantité ; elle en devient les 0,46, si l’on admet un déchet moyen de 15 pour 100, sur l’ensemble des sortes.

On est donc porté à croire que, sur la quantité totale de fer brut, qui est annuellement obtenue en France, un peu moins de la moitié est employé pour la fabrication des divers produits qui viennent d’être indiqués, et un peu plus de la moitié reste disponible pour les autres besoins de l’agriculture, des constructions quelconques, et en général, de tous les arts.

Métaux ouvrés.

Malgré l’activité dont jouit l’industrie métallurgique en France, il est encore plusieurs objets de première nécessité qui donnent lieu à une importation de produits étrangers, plus considérable que n’est l’exportation des produits français de même sorte : tels sont les faulx, les limes, les scies, le fer-blanc, les outils de fer rechargé d’acier ; tels sont encore les outils de pur acier, la céruse, le zinc laminé, le vermillon et l’orpiment. D’autres objets, au contraire, sont exportés de France en plus grande quantité qu’ils n’y sont importés : tels sont les ouvrages en plomb, en cuivre, en laiton, en bronze, en étain, les caractères d’imprimerie, la fonte de fer moulée, les faucilles et instruments aratoires, la tôle, le fil de fer, la coutellerie, les outils de pur fer, les