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Fer.

Le fer est de tous les métaux celui sur lequel l’industrie française s’exerce avec le plus d’ardeur.

Nous avons déjà indiqué quels furent, en 1826, les produits de ce genre.

En 1826, la quantité de fonte brute employée pour la fabrication d’ouvrages en fonte moulée, soit de première, soit de seconde fusion, fut de 391.065 quintaux métriques. C’est de plus qu’en 1822, une quantité de 164.306 quintaux mét.

Les seules fonderies du département de la Seine emploient actuellement, pour cet objet, 48.403 quintaux métriques de fonte brute par année, et fournissent 44.172 quintaux métriques de fonte moulée de seconde fusion.

Le total de fer en barres employé par l’industrie française, en 1826, fut de 1.540.117 quintaux métriques.

En 1822, ce total n’était que de 779.390 quintaux métriques.

Ainsi, l’industrie française s’est exercée, en 1826, sur une quantité de fer, qui est plus forte de 760.727 quintaux métriques, qu’elle ne l’était en 1822 ; en d’autres termes, la quantité de fer employée par l’industrie française est presque doublée depuis quatre ans. Cet accroissement est dû, pour plus de moitié, à la fabrication du fer affiné par le moyen de la houille, et façonné au laminoir. On sait que ce procédé,, qui n’a commencé à s’introduire en France qu’en 1821, ne s’y est complètement naturalisé que depuis l’Exposition de 1823. Aujourd’hui, la France possède environ quarante de ces établissements que l’on nommait forges à l’anglaise, et qui désormais pourront aussi être appelés forges françaises.