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révolution qu’éprouvent aujourd’hui les usines à fer. Le Mémoire dont j’ai l’honneur d’entretenir l’Académie fait voir, par des tableaux détaillés, ce qu’il nous est permis d’espérer très-prochainement à cet égard.

Aujourd’hui, l’état des choses est tel qu’il suit :

Dans 45 des 86 départements de la France, il existe 375 hauts-fourneaux en activité pour la production de la fonte de fer par le moyen du charbon de bois, et seulement 4 hauts-fourneaux allant à la houille carbonisée, dite coke ; en total 379 hauts-fourneaux qui produisent annuellement 1.614.402 quintaux métriques de fonte de fer. Il y a de plus 40 hauts-fourneaux hors d’activité.

Pour tout l’ensemble de la France, le produit moyen d’un haut-fourneau employant le charbon de bois est de 4.163 quintaux métriques de fonte par année, et le produit moyen d’un haut-fourneau employant la houille carbonisée est annuellement de 13.250 quintaux métriques. Les détails de ces faits sont exposés dans le Mémoire, d’après des renseignements authentiques.

Les produits qui viennent d’être indiqués sont très-susceptibles d’augmentation. Déjà ils s’accroissent de jour en jour dans plusieurs départements.

À cette quantité de 1.614.402 quintaux métriques de fonte brute, qui est produite annuellement en France, on ajoute par l’importation de fonte étrangère, déduction faite d’une faible exportation, une quantité de 69.706 quintaux métriques de fonte. Ce fait est constaté par les états officiels des douanes, d’après les années 1821 à 1824. On y ajoute encore, par l’emploi d’une certaine quantité de vieille fonte qui existe dans les forges, comme un capital circulant, environ