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MÉMOIRE
SUR
L’équation qui a pour racines les moments d’inertie principaux d’un corps solide, et sur diverses équations du méme genre.
Par M. A. L. CAUCHY.
Lu à l’Académie royale des Sciences, le 20 novembre 1826.

On sait que la détermination des axes d’une surface du second degré, ou des axes principaux et des moments d’inertie d’un corps solide dépend d’une équation du troisième degré, dont les trois racines sont nécessairement réelles. Toutefois les géomètres ne sont parvenus à démontrer la réalité des trois racines qu’à l’aide de moyens indirects, par exemple, en ayant recours à une transformation de coordonnées dans l’espace, afin de réduire l’équation, dont il s’agit, à une autre équation qui soit du second degré seulement, ou en faisant voir que l’on arriverait à des conclusions absurdes si l’on supposait deux racines imaginaires. La question que je me suis proposée consiste a établir directement la réalité des trois racines, quelles que soient les valeurs des six coefficients renfermés dans l’équation donnée. La solution, qui mérite d’être remarquée à cause de sa simplicité, se trouve comprise dans un théorème que je vais énoncer