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par la perte de chaleur éprouvée par chaque molécule ; il en résultera une diminution de la force proportionnelle à et que je représenterai par En même temps, le fluide se sera condensé ; et si l’on désigne par ce que sera devenu l’intervalle moléculaire, sera une très-petite fraction, à cause qu’il s’agit d’un fluide du genre de ceux qu’on appelle incompressibles. La distance comprise entre deux molécules et la densité deviendront alors et on pourra développer en série convergente suivant les puissances de et si l’on néglige le carré de deviendra en négligeant aussi le produit on conclura de l’équation (4) :

Jusqu’au plus haut degré de compression que l’on ait pu produire, l’expérience a donné pour une valeur proportionnelle à l’augmentation de pression il faut donc que la perte de chaleur soit aussi proportionnelle à ou à en la représentant par et faisant, pour abréger,

nous aurons

Le coefficient sera une quantité positive qu’on pourra prendre pour la mesure de la compressibilité spécifique du liquide que l’on considère. Sa valeur devra être déterminée par l’expérience, pour chaque liquide en particulier, et pour les différents degrés de température.