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les intégrales s’étendant à la surface entière de Les sommes des moments des forces par rapport aux axes des sont donc aussi égales à zéro, et par conséquent ces forces, appliquées à toute la surface de se détruisent mutuellement, ce qu’il s’agissait de vérifier.

(20) Quoique nous ayons supposé qu’une droite menée dans l’intérieur de ne rencontrait sa surface qu’en deux points seulement, il est aisé de voir que la démonstration précédente s’appliquerait encore au cas où il y’aurait un autre nombre pair d’intersections. Il faudra alors diviser la surface en plus de deux parties contiguës, et étendre les intégrales à chacune de ces parties séparément. La conclusion sera la même dans tous les cas, et indépendante des sinuosités de Mais on ne doit pas oublier que l’analyse qui nous a conduits aux expressions des forces relatives à un point quelconque suppose essentiellement la continuité de la surface de Si cette surface est composée de deux parties dont les plans tangents à leurs points de jonction forment un angle fini, en sorte que la surface ait une arête vive, ou même, si elle présente une arête arrondie dont l’épaisseur n’excède pas le rayon d’activité moléculaire, et, en même temps, si le point en est éloigné d’une distance moindre que ce rayon, tous les filets perpendiculaires à la surface de dans lesquels nous avons décomposé les deux parties contiguës du fluide, ne s’étendront plus jusqu’à la limite de l’action moléculaire, ainsi que le suppose la démonstration du no 12. On ne pourra pas non plus exprimer l’ordonnée de la surface par la formule (2). Il faudra donc recourir à des moyens particuliers pour déterminer dans chaque cas, la partie de chacune des forces qui