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avait été proposée par M. Arrago, et en effet elle devait se présenter naturellement à celui qui a observé le premier les actions magnétiques dues aux mouvements de rotation. Toutefois il était nécessaire de connaître par l’expérience si l’effet produit serait sensible. Une première tentative n’avait pas résolu la question ; mais l’appareil ayant été établi avec plus soin, l’action s’est manifestée.

Des observations récentes ont fait connaître une nouvelle comète périodique. M. Bouvard a présenté, dans la séance du 10 avril 1826, une note contenant l’extrait de plusieurs lettres de M. Gambart, écrites de Marseille, au sujet de la comète découverte en Allemagne le 27 février par M. le capitaine Biéla de Josephstadt, et aperçue à Marseille le 9 mars suivant par M. Gambart, qui n’avait pas connaissance de l’observation de M. Biéla.

L’Académie a reçu aussi, le même jour et sur le même sujet, la communication de deux lettres de M. Schumacher, datées d’Altona, l’une du 28 mars 1826, l’autre du 30 mars. Ces lettres contiennent les résultats des recherches de M. Clausen, un des adjoints de M. Schumacher. Elles demeurent déposées aux archives de l’Académie, ainsi que la note qui rappelle les observations et les calculs de M. Gambart.

Il résulte, de ces différentes pièces, que M. Gambart, en France, et M. Clausen, en Allemagne, s’occupaient en même temps de la théorie de cette comète. Après avoir calculé ses éléments paraboliques et remarqué leur ressemblance avec les éléments des comètes de 1772 et de 1805, ils reconnurent que la comète de 1826 avait déjà paru à ces deux époques, et qu’elle avait fait cinq révolutions de 1772 à 1805, et trois révolutions de 1805 à 1826. Les deux auteurs ont calculé