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la résection d’une partie de cet os. Nous espérons pouvoir rendre un compte détaillé de son Mémoire dans notre prochaine analyse.

M. Magendie a essayé un nouveau moyen de traiter l’amaurose, cette maladie si rebelle et si triste. Comme il avait constaté l’année dernière, par des expériences positives, que le concours des nerfs de la cinquième paire n’est pas moins nécessaire à la vision que celui des nerfs optiques, il soupçonna qu’il pouvait exister des amauroses produites par la paralysie des premiers de ces nerfs, et qu’en portant sur eux une excitation énergique, on aurait lieu d’espérer quelques effets avantageux. Après s’être assuré que l’on peut piquer ces nerfs avec des aiguilles sans amener des suites fâcheuses ; après avoir remarqué que la pupille se resserrait chaque fois qu’il piquait l’une ou l’autre des branches orbitaires de la cinquième paire, il enfonça une aiguille dans le nerf frontal et une autre dans le maxillaire supérieur, et il les mit en communication avec les deux pôles d’une pile voltaïque. Il a obtenu des résultats très-sensibles : la pupille s’est généralement contractée. Dans une amaurose qui ne frappait que la moitié externe de la rétine, et qui était accompagnée de la paralysie de la paupière supérieure et d’une partie des muscles de l’œil, il a eu la satisfaction de voir, dans l’espace de trois mois, tous les accidents disparaître, et la rétine ainsi que les muscles de l’oeil reprendre leur fonction.

Les animaux sont, comme les hommes, sujets à des hernies de plusieurs sortes. Celles de l’aine, quoique moins fréquentes dans les quadrupèdes que chez nous, à cause de la position