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Il s’est élevé en 1826 à 5 millions 3go mille francs, accroissement de produits véritablement extraordinaire, d’où l’on est fondé à conclure qu’en moins de sept années les revenus de l’entreprise auront suffi pour le remboursement du capital employé dans l’exécution.

M. Girard a présenté, le 13 février, un quatrième Mémoire, dans lequel il traite des canaux de navigation considérés sous le rapport de la chute et de la distribution de leurs écluses.

Le savant auteur, après avoir développé dans ses trois précédents Mémoires les divers avantages que l’on trouve à réduire les chutes des écluses pour obtenir tout à la fois l’économie de l’eau nécessaire à l’entretien de la navigation, et l’économie d’argent pour la construction des ouvrages, considère dans ce quatrième Mémoire les écluses mises en activité, et recherche comment la durée de leur manœuvre peut modifier les avantages dont il s’agit.

Lorsque les bateaux cheminent en convoi sur une certaine portion de canal dont la pente est rachetée par des sas accolés, on trouve qu’il y a économie à diminuer les chutes partielles d’un corps d’écluses multiples, et à répartir une charge donnée de marchandises sur un plus grand nombre de bateaux plus petits ; proposition digne de remarque, et dont la plupart des canaux à point de partage offriront des applications. Sur une voie de communication quelconque, l’effet utile qu’on obtient a toujours pour expression une quantité proportionnelle au produit de la masse transportée, par la longueur du chemin qu’on lui fait parcourir.

Or dans un canal de navigation, entre deux extrémités