été rapides et meurtriers, mais d’une très-courte durée. L’abaissement de la température les a fait cesser promptement.
Le même auteur, toujours occupé des maladies contagieuses, a communiqué des faits importants sur cette maladie éruptive, que l’on a désignée récemment sous le nom de varioloïde, et qui est d’autant plus fâcheuse, que la vaccine et même la petite-vérole, soit inoculée, soit naturelle, n’en garantissent pas. Cependant la vaccine en adoucit constamment les effets bien plus sûrement que la petite vérole ; et l’on a remarqué à New-York et ailleurs que les individus vaccinés attaqués de la varioloïde n’en meurent point, tandis qu’elle est très-souvent funeste à ceux qui n’ont pas employé ce préservatif, même lorsqu’ils ont eu la petite-vérole naturelle.
La varioloïde diffère de la petite-vérole par la forme tuberculeuse plus prononcée de ses pustules ; par un liquide ordinairement limpide au lieu de passer à l’état de pus ; par une odeur moins caractérisée, par des croûtes qui ne se réduisent pas en poussière entre les doigts, par des marques plus petites et moins profondes.
Son début est plus constamment accompagné de nausées et de vomissement ; elle a plus de disposition à affecter les poumons, et il se montre moins souvent de la fièvre à la fin de cette maladie que dans la petite-vérole ordinaire.
C’est à la varioloïde que M. Moreau de Jonnès attribue le renouvellement d’éruptions varioliques qui a eu lieu depuis quelques années dans l’Europe occidentale ; il fait observer que c’est surtout dans les pays qui sont en communication