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qu’il a observées chez des individus de l’espèce du chat et de celle du poulet.

L’attention de M. Geoffroy s’est aussi portée sur une autre sorte de monstruosité qu’on désigne sous le nom très-impropre d’éventration, par où l’on entendait exprimer des viscères formant hernie hors de la cavité abdominale. L’auteur avait déjà traité ce sujet, savoir quand les viscères sont entraînés du côté de la poitrine, circonstance qui en vicie les organes, ou quand ils sont abaissés, autre influence qui modifie légèrement les organes urétro-sexuels. Ce premier système organique fut décrit sous le nom d’hypérencéphale, et le second sous celui d’aspalasome. Il a fait connaître, l’année dernière, un troisième arrangement, plus riche en faits singuliers, qu’il nomme agène (être entièrement dépourvu d’organes sexuels); mais on voit distinctement dans tous le fait primitif de ces déviations. Lorsque les intestins sont encore logés en partie dans le cordon ombilical, des brides qui les attachent au cordon et le cordon aux membranes placentaires, empêchent leur refoulement vers l’abdomen, et la monstruosité qui s’est ainsi emparée du sujet pendant sa vie embryonnaire, continue durant la vie fœtale, et parvient à s’étendre davantage. Les organes urétro-sexuels y deviennent de plus en plus soumis. La vessie est refoulée sur son col et sur le méat urinaire, lesquels s’élargissent indéfiniment, et cela au point d’en laisser arriver le fond renversé au-dehors, et de la soustraire à ses usages ; car alors les orifices des urétères se ferment, et ces canaux grandissent par l’accumulation de l’urine. L’intestin rectum est aussi, à un moment donné et par l’entraînement de la vessie, violemment déchiré. Sa nouvelle terminaison aboutit dans l’intervalle