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enveloppe la plus extérieure ou sa capsule est composée de plusieurs tuniques emboitées, dont la plus extérieure est de la nature de l’épiderme ; les intérieures sont plus compactes, mais sans organisation apparente. C’est par l’extrémité de cette capsule opposée à l’ombilic que la tige et les barbes doivent sortir. Dans l’axe de la capsule est un noyau, cylindrique aussi, fibreux et de substance gélatineuse, qui adhère à l’ombilic, et qui reçoit par ce point d’adhésion des vaisseaux sanguins abondants. Autour de ce noyau, ou entre lui et l’enveloppe extérieure, sont deux membranes parallèles ; une interne, l’autre externe, striées obliquement, ou plutôt réunies l’une à l’autre par des cloisons parallèles, et qui se rendent obliquement d’une ligne longitudinale et supérieure vers une ligne également longitudinale et située de l’autre côté du cylindre. C’est dans les vidés longs et étroits qui sont entre ces cloisons, que se dépose la matière des barbes de la plume, et qu’elle se moule en barbes et en barbules à peu près comme l’ivoire des dents se moule entre la membrane externe de leur noyau gélatineux et la membrane interne de leur capsule. La ligne supérieure et lisse, de laquelle partent les stries, reçoit et moule, du côté de la membrane externe, l’écorce cornée du dos de la plume, ou cette bande longitudinale, aux deux côtés de laquelle adhèrent les barbes ; et du côté de la membrane interne, la substance même de la tige et la pellicule, cornée aussi, qui la revêt à sa face inférieure. La ligne opposée à celle-là n’a d’autre objet que d’établir une solution de continuité entre les barbes d’un côté et celles de l’autre. Ainsi, tant qu’elles restent dans leur étui, ces barbes se courbent autour du noyau gélatineux et l’entourent des deux côtés. À mesure que cette tige et les