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part, qu’il nomme Psychodiaires, et qui réunit, selon lui, de certaines propriétés animales à des propriétés végétales. Il le définit : des êtres végétants, qui ont au-dessus du végétal un sens suffisant pour y introduire un certain degré d’animalité, mais non cette animalité complète qui résulte de l’intellect ajouté à l’instinct. Il y comprend non-seulement les arthrodiées, sur lesquelles avaient porté ses premières observations, mais les polypes d’eau douce, et toutes les végétations qui ont une sorte de floraison animée plus ou moins semblable à ces polypes, comme les sertulaires, etc.; ou une écorce sensible, comme les gorgones ; ou enfin ce qu’il appelle une graine agissante, comme il croit l’avoir vue dans ses arthrodiées. Il le divise en ichnozoaires, en phytozoaires et en lithozoaires. Les premiers ne se fixent point, les seconds ont une végétation cornée ou cellulleuse, les troisièmes en ont une pierreuse, et chaque ordre se subdivise, selon qu’il a ou non des hydres, c’est-àdire des expansions animées analogues aux polypes.

ANATOMIE COMPARÉE.

Nous avons parlé plusieurs fois des ornithorinques, de ces animaux singuliers de la Nouvelle-Hollande, qui joignent une espèce de bec semblable à celui d’un canard, à une conformation d’ailleurs généralement semblable à celle d’un quadrupède.

Parmi les nombreuses singularités de leur organisation se trouve celle du défaut de toute mamelle apparente : en sorte que l’on doute que ces animaux nourrissent leurs petits de lait ; et même on a pu voir, dans une de nos