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est en forme de cloche. La quatrième, qu’ils appellent Nacelle, a l’animal antérieur en cône ou en pyramide à arêtes très-mousses ; le postérieur, qui lui cède peu pour le volume, peut être comparé à une pantoufle dont la partie du talon serait fourchue. La cinquième, à laquelle les auteurs donnent le nom d’Ennéagone, a l’animal antérieur plus petit que l’autre, de forme à peu près globuleuse ; son orifice est entouré de neuf petites pointes : le postérieur est également globuleux, mais plus grand. Enfin, dans la dernière, qu’ils nomment Cuboïde, l’animal antérieur est très-petit, à peu près cylindrique, et le postérieur beaucoup plus grand et cubique.

Ce genre de zoophytes appartient à la même famille que les Physalies et les Rhisophores ; mais il présente des questions physiologiques bien particulières. Pourquoi cette réunion constante de deux individus seulement, et de deux individus différents ? Sont-ce des sexes ? sont-ce seulement des parties d’un même animal dont nos observateurs n’ont pas aperçu la liaison organique, parce qu’ils se tenaient par des membranes trop frêles ? Des observations suivies donneront quelque jour la solution de ces problèmes.

Nous avons présenté en abrégé, dans notre analyse de 1822, les idées de M. Bory-Saint-Vincent sur ces êtres microscopiques, qui selon lui prennent, tantôt les apparences de végétaux, et tantôt montrent les propriétés et surtout le mouvement volontaire des animaux ; et, dans celle de 1823, nous avons cité une observation de M. Gaillon, qui semble rentrer dans le même ordre de faits. M. Bory va maintenant beaucoup plus loin, et il établit une espèce de règne à