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animal sous le nom de Diphye. Ils sont transparents comme du verre, et leur corps est plus ou moins pyramidal ou prismatique. Celui qui est reçu dans l’autre par son sommet, et que l’on pourrait nommer l’antérieur, n’a qu’une cavité, à peu près dans son axe, ouverte en avant et garnie à son orifice de quelques dentelures charnues, et un canal formé le long d’un de ses côtés par deux feuillets saillants de sa surface. Celui qui reçoit, qui enchâsse ce sommet du premier a trois cavités : l’une pour recevoir le sommet ; l’autre ouverte comme celle du premier, avec des pointes ou tentacules charnues à són orifice ; de la troisième sort une espèce de chapelet qui traverse la seconde, passe ensuite dans le canal du premier individu, et pend enfin au dehors. Ce chapelet, vu au microscope, se compose d’une quantité variable de petits suçoirs charnus, et de filaments portant des globules, que l’on peut considérer comme des œufs. Dans l’espèce où il est le plus développé, sa tige traverse une multitude de petites cloches membraneuses, et c’est de chacune de ces petites cloches que pend un suçoir et un filet portant des œufs. On peut détacher ces animaux l’un de l’autre sans leur faire perdre leur vitalité. Ils ne cherchent point alors à se rejoindre, et l’on observe que le postérieur demeure plus longtemps vivace. Les formes des deux corps et leur grandeur relative sont ce qui caractèrise les espèces. Dans celle qu’avait vue M. Bory ( la Diphye), les deux individus sont pyramidaux, et diffèrent peu pour la taille. Dans une autre, que les auteurs nomment Calpé, l’animal antérieur est plus grand, en pyramide à cinq pans ; l’autre, fort petit, est presque cubique. Dans une troisième, nommée Abyla, l’animal antérieur est en pyramide à trois pans ; le postérieur plus petit